Santa Cruz, trek de 4 jours entouré de glaciers et lagunes

Lundi 24 juin 2024 : de Vaqueria à Paria

Les réveils se suivent et se ressemblent… Encore un 6h du matin… Pas de petit déjeuner au programme, les sacs sont quasi prêts donc nous finalisons les dernières petites choses pour ne rien oublier. Nous laissons les affaires dont nous n’avons pas besoin chez Juan Carlos afin de ne pas trop nous alourdir. Comme prévu le taxi commandé est présent à 6h40 et nous prenons la direction de Yungay où nous devons retrouver Aurelio, notre guide pour ces 4 jours. Nous arrivons pile à l’heure et attendons… attendons… c’est pourtant lui qui avait insisté pour nous rencontrer à 7h… ce n’est qu’à 8h qu’il débarque, nous sommes un peu furax. Entre temps nous avons un peu grignoté car nos estomacs commencent à se manifester ! Lorsque son minibus arrive il est aussi accompagné de Stephan, un voyageur allemand. Son agence l’a planté la veille et il a pu se raccrocher in extremis à notre trek. Il a l’air plutôt sympa mais ne parle pas trop espagnol…

C’est parti pour 3 heures de route en minibus pour atteindre Vaqueria, point de départ du trek. Le trajet est de toute beauté même si ça secoue pas mal. C’est avec plaisir que nous marquons un nouvel arrêt aux abords de la Laguna Llanganuco, que nous avions observée sous les nuages il y a 2 jours. Cette fois-ci c’est sous un beau ciel bleu et c’est magnifique.

La route se poursuit et nous avons régulièrement une vue plongeante sur la vallée et les glaciers de la cordillère blanche, c’est superbe !

Lors d’une petite pause photo nous ressentons immédiatement que nous sommes à 4700m d’altitude, rien que de remonter dans le minibus nous essouffle !

Nous arrivons enfin à Vaqueria pour le début de trek. Aurelio décharge immédiatement le matériel nécessaire alors que Walter, notre muletier, prépare le chargement : alimentations, tentes, sacs de couchage, bouteille de gaz,… il ne faut rien oublier et l’organisation semble parfaitement rôdée !

A 12h20 c’est enfin le début du trek. Bon, nous l’avouons, nous n’avions pas anticipé cette longue (et belle !) route… un départ en plein cagnard ce n’est pas l’idéal mais il faut bien démarrer !  Et ça descend fort tout de suite, Aurelio part à un sacré rythme, les garçons suivent, pas les parents ni Clémence, toujours embêtée par son genou douloureux.

Au bout d’à peine 20 minutes Aurelio nous demande si nous avons faim… Bah, en fait le trek vient de commencer, donc nous préférons tous continuer. Visiblement ce n’était pas dans ses plans car 50 mètres plus loin il nous arrête en indiquant que le déjeuner c’est ici, chez une personne d’un petit village ! Ce n’est pas l’endroit idéal car nous sommes en plein soleil et il faut le temps qu’il prépare les sandwichs… Ces derniers sont délicieux, et donnent l’énergie nécessaire pour l’après-midi.

Nous poursuivons la progression à travers de jolis paysages, ça ne monte pas trop fort et c’est assez plaisant… Lors d’une petite pause snack Alban trouve le moyen d’aller s’enfoncer dans la vase jusqu’au genou… Ah c’est malin, nous n’avons pas des tonnes de changes avec nous…

A 16h30 nous atteignons le camp que Walter a déjà complètement monté, l’endroit est magnifique et nous sommes entourés de beaux glaciers, sans personne aux alentours. Nous nous organisons rapidement pour les tentes : ce sera une tente garçons et une tente filles, Stephan ayant sa tente individuelle. Pas le temps de nous reposer du réveil matinal et du rythme de marche rapide, c’est l’heure du tea time pour nous réchauffer : la nuit tombe vite et le froid tombe vite, et surtout il faut boire énormément pour éviter ce fameux mal des montagnes.

A 18h30 c’est (déjà !) l’heure du dîner. Aurelio est cuisinier de formation et a préparé une délicieuse soupe de légumes en entrée et de la truite frite accompagnée de légumes. C’est délicieux, mais Baptiste n’est pas en forme et ne savoure pas.

Nous avons ensuite le briefing du lendemain. Aurelio souhaite un nouveau réveil à 6h30, nan, là nous négocions 30mn de rab’, nous préférons dormir un peu plus et arriver plus tard au camp. A 20h nous sommes tous bien couverts (Aurelio prévoit entre -5 et -8 degrés cette nuit) dans nos tentes et 15 minutes plus tard tout le monde roupille…

Forcément, avec 3 thés et 2 bols de soupe lors du dîner le réveil nocturne était inévitable. Certes, les températures sont négatives mais c’est la pleine lune qui éclaire les glaciers : ce décor est magique (mais ne rend rien en photos…).

Mardi 25 juin 2024 : de Paria à Taullipampa en passant par Punta Union

Comme convenu la veille, c’est à 7h que nous émergeons de nos sacs de couchage. Le froid est piquant et nous espérons une arrivée rapide su soleil. Entre la fatigue, le froid et l’altitude, pas facile de manger. Un thé bien chaud et des œufs brouillés, c’est tout, le reste à du mal à passer. De son côté Baptiste va commencer la randonnée le ventre vide…

Comme hier, Aurelio part fort dès le matin, ça doit être une habitude chez lui ! Visiblement au Pérou le guide part seul devant et les touristes cherchent leur chemin…

Nous le savions, cette journée va être la plus difficile avec un fort dénivelé (environ 1000m) pour atteindre un passage à 4750m…

Après 3 kilomètres plutôt plats la pente s’incline sévèrement. Alban et Clémence suivent un très bon rythme, c’est plus difficile pour Baptiste qui a des difficultés avec l’altitude et Aurélie qui est enrhumée, et qui rencontre donc des difficultés pour respirer.

Après une pause pour récupérer un peu, Baptiste rend à la nature le peu d’aliments qu’il a dans le ventre…ça devient très compliqué car l’arrivée est encore loin. Par chance un muletier peu chargé passe à ce moment là et Aurelio demande s’il est possible de charger Baptiste. C’est la meilleure solution car, à ce moment-là, nous ne voyons pas comment il pourrait continuer…

Pendant les deux heures qui suivent ça monte fort, très fort et c’est Aurélie qui se retrouve à la peine avec Stéphan qui n’a jamais atteint une telle altitude. Après 4 heures d’efforts intenses nous atteignons tous Punta Union, à 4750m. Les sourires sont là, la fatigue aussi, et la journée et loin d’être finie… La vue est magnifique avec cette lagune d’un bleu incroyable, surplombée d’imposants glaciers. Nous ne nous lassons pas de ce panorama qui offre une belle récompense !

Après cette pause bien méritée nous descendons de quelques centaines de mètres pour pouvoir enfin déjeuner. Ce sera une délicieuse salade de pates et de thon, de quoi redonner un peu d’énergie !

La suite de la journée est plutôt descendante, il faut dérouler pendant près de 3 heures pour atteindre notre nouveau camp, basé à 4250m d’altitude, après 3 heures de marche supplémentaires.

Il y a encore un peu de soleil et la fin de la journée et très agréable malgré le froid qui surgit dès que le soleil disparaît. Aurélie et Baptiste vont se reposer avant le dîner alors que le reste de la famille fait un brin de toilette dans le torrent glacial ou discute.

Ce soir ce sera de la viande et des frites pour le dîner ! En fait, depuis le départ, nous mangeons mieux qu’au restaurant !!

Le timing est le même que la veille : dans la tente à 20h, extinction des feux 20 minutes plus tard et une bonne nuit fraîche en perspective !

Mercredi 26 juin 2024 : de Taullipampa à Llamacoral en passant par la laguna Arhuaycocha

Aujourd’hui c’est la journée la plus longue en distance, probablement plus de 20 kilomètres, et Aurelio a souhaité un petit déjeuner à 6h30… Dur dur, la nuit a été très bonne dans la tente garçons et ça pionce fort à 6h20… Mais c’est plutôt bien organisé et en moins de 15mn la tente est rangée, les sacs prêts et nous sommes tous sous la tente commune. Ce matin ce sont de délicieux pancakes qu’Aurelio a préparés et Baptiste arrive à en manger presque une moitié (son repas le plus copieux depuis 2 jours…), c’est bon signe !

Côté logistique Walter et Aurelio sont un peu à la bourre, il nous indique donc le chemin à emprunter pour prendre un peu d’avance. Bon, évidemment, à la première bifurcation, au bout de 15-20 minutes, nous nous plantons : nous privilégions le chemin qui descend alors qu’il fallait déjà remonter vers la nouvelle lagune… Et bim, 50 mètres de dénivelée supplémentaires dans les pattes, comme si nous n’en avions pas assez…
Il fait encore bien frais mais le sentier est très agréable, ça monte plutôt doucement et nous arrivons à une grande plaine, toujours à l’ombre et donc complètement gelée. L’environnement est magnifique, nous ne nous lassons pas de ces paysages !

Après 30 minutes de montée plus raide, nous atteignons la laguna Arhuaycocha, à 4420m d’altitude. Nous sommes complètement seuls, le soleil est enfin parmi nous et le décor est incroyable ! Bref, une pause photo s’impose avant d’entamer la longue descente prévue ce jour…

En effet, la suite de la journée est plutôt tranquille, le sentier descend ou il est plutôt plat. Les paysages changent mais restent de toute beauté. Aurelio a déniché un petit coin sympa, en bordure de torrent pour que nous puissions déjeuner et nous reposer, car, si le chemin est plat, il est long : 22 kilomètres à avaler aujourd’hui !

Vers 16h30 nous arrivons à Llamacoral, pour une nuit moins fraîche étant donné que nous sommes redescendus sous les 4000m d’altitude. Pendant que chacun s’installe dans sa tente Walter et Aurelio préparent le tea time et le dîner. Baptiste a toujours peu d’appétit mais arrive à manger plus que la veille, c’est déjà ça !

Jeudi 27 juin 2024 : de Llamacoral à Cashapampa et retour à Huaraz !

Encore un grand soleil à notre réveil ce matin ! Nous aurons eu énormément de chance tout au long de ce trek avec un soleil qui nous a accompagnés pendant 4 jours !

La marche du jour est encore assez simple : une lente descente sur un chemin poussiéreux sur une dizaine de kilomètres. Le début du sentier longe un torrent, les paysages restent sympa bien qu’ils baissent un peu en beauté… ou alors nous devenons exigeants ??
3 kilomètres avant la fin Alban se tort une cheville et à des difficultés à marcher. Evidemment Aurelio est loin devant et impossible de le prévenir. Lorsque nous arrivons enfin à le prévenir (après une bonne heure à le pourchasser !), il nous répond : « pas de souci, qu’il prenne son temp, j’attends là ». Heu, c’est lui le guide non … ?
Finalement Alban arrive à son rythme et la matinée est bouclée en 3 heures environ.

Ce premier trek au Pérou est bouclé et nous sommes tous ravis de cette belle expérience. Aurelio est un chouette type, un cuisinier hors pair, mais c’est un guide qui doit gagner en expérience.
Une fois arrivés à Cashapampa nous passons à Caraz récupérer nos affaires chez Juan Carlos que nous remercions fort pour ses conseils lors de notre séjour…

… et ensuite direction Huaraz pour nous reposer ! En ville c’est la fête, de nombreuses écoles défilent dans les rues, il y a toujours de l’animation (et du bruit !) dans cette ville.

Vendredi 28 juin 2024 : repos à Huaraz

Nous sommes de retour dans la Casa de Ana qui, très gentiment, nous laisse l’appartement à disposition jusqu’à notre bus de nuit. Entre notre arrivée à 7h du matin le premier jour et notre départ à 20h30 ce soit, c’est absolument adorable de sa part.

Nous en profitons donc pour nous reposer, récupérer notre linge propre du trek, préparer les bagages en prévision de notre futur transfert et sauvegarder les nombreuses photos.

A 20h30 nous rejoignons le terminal de bus Cruz del Sur et à 21h45 nous embarquons dans notre bus de nuit direction Lima, d’où nous prendrons l’avion pour rejoindre Cusco pour de nouvelles aventures !

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