Huaraz, première étape pour s’acclimater

Dimanche 16 juin 2024 : enfin le départ !

Après plusieurs mois d’attente c’est enfin le grand jour. Les sacs sont bouclés depuis la veille et lorsque le réveille sonne, à 5h du matin ça pique un peu… 30mn plus tard nous sommes déjà en direction du RER pour rejoindre Roissy. Quitte à prendre les transports en commun pendant le voyage, autant commencer tout de suite !

Tout se goupille parfaitement bien et c’est avec à peine 30mn de retard que nous décollons en direction du Pérou avec un vol direct !

A peine débarqués nous prenons la direction de Terminal de bus Cruz del Sur (il paraît que c’est la meilleure compagnie de bus d’Amérique du sud, nous allons tester) car nous enchaînons avec un bus de nuit. Après avoir enregistré nos bagages nous avons une longue attente à tuer et là ça commence à être difficile : il est 18h heure locale, soit 1h du matin en France et notre bus ne passe qu’à 22h35… Cette attente va être longue, très longue… Nous en profitons pour aller dîner et acheter une carte SIM locale qui nous permettra de contacter hébergements, guides, ou transports pendant le voyage. Ça nous occupe un bon moment mais après c’est le coup de barre…

A 22h30 Baptiste est déjà endormi lorsque nous le posons sur son siège dans le bus. Nous sommes bien KO car cela fait 24 heures que nous sommes réveillés mais cet enchaînement permet de gratouiller une petite journée !

Lundi 17 juin : bienvenue à Huaraz 

La fin du trajet en bus de nuit a pas mal secoué mais tout le monde en sort indemne. Le terminal de bus est à deux rues de notre hébergement, La Casa de Ana, et il est 7h du matin quand nous y arrivons. Bonne nouvelle, l’appartement réservé pour ces 4 premières nuits est disponible, ce qui nous permet de nous y installer et de terminer notre nuit ! Rien que de monter les marches pour y accéder nous ressentons les effets de l’altitude : nous sommes à 3100m d’altitude et le moindre effort se ressent.

Pour le déjeuner Ana nous a recommandé un restaurant local et nous nous y régalons avec un menu entrée / plat / dessert et boisson pour quelques soles.

Après le déjeuner, afin d’éviter de nous endormir, nous prenons la direction du Mirador Rataquenua qui surplombe la ville. Cette balade démarre par une traversée de Huaraz, ville très bruyante. Ensuite c’est une montée par un chemin de terre et il fait très chaud. Bref, avec la fatigue et l’altitude, nous sommes rapidement KO. Une fois arrivés là-haut la vue est sympa mais pas bouleversante non plus. En fait cette balade est juste parfaite pour se dégourdir les jambes après 24 heures de voyage !

La fin de la journée se passe à l’appartement avec un bon plat de pâtes pour redonner des forces à tout le monde. Cela aussi permet de gagner pas mal de temps car ça nous évite de ressortir, chercher le restaurant et attendre que ce soit prêt.

Il n’est pas encore 20h (3h du matin en France) lorsque nous nous écroulons tous dans nos lits…

Mardi 18 juin : Laguna Wilcacocha

A partir de 5h du matin, chacun émerge de son côté, petit à petit.. Mais ce n’est qu’à partir de 7h, avec le bruit des élèves démarrant les cours, que nous sortons de nos lits. Ah oui, car La Casa de Ana est chouette, mais elle est située entre une école primaire et un collège… Avec un coucher très tôt, ça fait quand même une bonne nuit, mais il reste du retard à récupérer.

Le petit déjeuner est assez simple mais permet de gagner du temps. Une salade de fruit, un petit sandwich et du pain accompagné de confiture. Chacun reprend des forces en prévision de la balade du jour : la laguna Wilcacocha.

Ana nous emmène à l’arrêt de bus pour prendre un colectivo en direction du point de départ à environ 30mn de la ville. La conduite est sportive, mais nous sommes bien tassés dans le van et au bout de 20mn nous sommes déjà arrivés. Comme hier, il a l’air de faire bien bien chaud..

Cette balade est courte (3,7km) et permet d’arriver à 3750m d’altitude, nous démarrons donc notre acclimatation.

Il fait encore plus chaud que la veille et le sentier est jonché de détritus. Nous traversons de petits villages très isolés et atteignons la lagune en moins de 2 heures. Cet endroit est surtout agréable pour profiter de la vue sur les glaciers… quand ils ne sont pas dans les nuages ! C’est l’occasion de papoter avec 2 québécois en vacances et de prendre nos premiers sandwichs au milieu de chiens errants qui n’attendent qu’une chose : les restes !

Nous redescendons rapidement récupérer un colectivo qui nous ramène en ville. Bon, nous n’avons toujours pas compris pourquoi, ce bus nous a lâchés pas du tout à l’endroit indiqué mais en plein cœur de la ville toujours aussi bruyante. Nous en profitons pour faire quelques courses rapides en prévision de la randonnée de demain. Toujours un peu fatigués par le décalage horaire, nous décidons d’ouvrir notre compteur de pizzas ! Un chouette restaurant propose de délicieuses pizzas aux feu de bois, un régal pour booster les troupes avant les randos qui nous attendent !

Comme la veille, c’est très tôt que chacun se couche, épuisé par ce début de voyage actif !

Mercredi 19 juin : Laguna Churup …ou chou (presque) blanc !

A 7h30 Sula, notre chauffeur pour aujourd’hui, passe nous récupérer pour nous emmener en direction du point de départ de la Laguna Churup. Oui, à 5 c’est parfois plus avantageux ou équivalent de faire le trajet en taxi privé plutôt que de prendre un bus collectif… donc nous ne nous privons pas !

Le point de départ se situe à environ 3900m, déjà plus élevé que notre point culminant de la veille. Dès le départ ça monte assez fort mais tout se passe bien, nous faisons des pauses régulièrement.

A mi-chemin nous devons nous acquitter d’un droit d’entrée dans le Parc (30 soles / personne).

La deuxième partie monte bien raide, avec une petite partie escalade. Baptiste est de moins en moins en forme et nous essayons de le faire tenir. Après un nouveau raidillon sévère nous pouvons apercevoir l’arrivée….qui est encore bien éloignée. Par prudence seuls Alban et Aurélie vont poursuivre la randonnée, Cyrille restant avec Baptiste fébrile et Clémence qui a un genou qui couine. Nous n’avons pas l’habitude d’abandonner, mais la santé avant tout…

Il leur faudra une bonne demi-heure pour arriver au mirador à 4450m qui surplombe la lagune. Le temps couvert ne permet pas d’apercevoir de belles couleurs et rapidement il faut penser au retour.

Une fois toute la famille de nouveau réunie les choses se gâtent. Alors que tout allait bien depuis 1h Baptiste se sent de nouveau pas bien et finit par vomir. Il termine sur le dos d’Aurélie pour une bonne partie de la descente.

Après environ 2 heures de marche nous retrouvons notre chauffeur qui nous ramène chez Ana. La journée a fait des dégâts car en plus des maux de tête, Clémence se plaint d’un genou… Nous allons donc lui chercher un bâton en ville pendant que les enfants se reposent à l’appartement, avant de dîner tranquillement tout en se projetant sur la suite : nous allons opter pour une balade plus courte et qui demande moins d’efforts physiques, afin que l’acclimatation se poursuive en douceur.

Jeudi 20 juin : Laguna Rajucolta

Après le rapide petit déjeuner, nous retrouvons Sula qui va nous accompagner jusqu’au départ de la Laguna Rajucolta. Ce point de départ n’est accessible qu’en transport privé, et on comprend pourquoi : 10mn après avoir quitté la ville et l’axe principal, la voiture emprunte un chemin de terre et de cailloux … et c’est parti pour 1h30 de route toute cabossée. Impossible de connaître la vitesse, le compteur ne fonctionne plus mais nous devons rouler à 12 ou 15km/h maximum.

Une fois arrivés au parking c’est parti pour nous dégourdir les jambes ! Ana nous avait prévenus ; « vous serez seuls au monde ». En effet, si nous sommes bien seuls, nous sommes entourés de vaches dans un décor magnifique. Dommage que le temps soit capricieux : il est très couvert et rapidement quelques gouttes font leur apparition.

Mais il en faut plus pour démotiver les troupes et en 2 heures nous parcourons les 7km et 300m de dénivelé pour atteindre la lagune. Oui, après les maux de tête d’hier, nous avons préféré opter pour une randonnée haute en altitude (entre 4000m et 4300m) mais avec une montée plus douce. Personne ne se plaint, pourvu que ça dure…

Bon, par contre pour la vue sur les glaciers il faudra repasser… le ciel est bien bouché et nous n’apercevons pas grand-chose. La pluie se faisant plus forte nous arrivons à enjamber des barrières pour nous abriter sous le toit d’une cabane de gardes. Côté pique-nique nous sommes toujours en rodage et visiblement l’ajout de la mayonnaise pour rendre le sandwich moins sec recueille l’adhésion de tous.

La descente se fait tranquillement et nous retrouvons Sula à la voiture. Désormais il faut espérer que cette dernière tienne le coup à la descente car ici personne ne viendra nous chercher : pas de réseau, cul de sac accessible après 1h30 de route pourrie… Grâce à sa conduite très prudente nous arrivons à la Casa de Ana en 1h30, il a vraiment bien géré !

Après une douche rapide nous ressortons récupérer le linge déposé la veille et faire quelques courses en prévision du dîner. On ne pensait pas autant cuisiner mais ça nous fait gagner pas mal de temps le soir.

Après ces quatre premiers jours à Huaraz, demain ce sera transfert jusqu’à Caraz et repos en prévision de la suite, en espérant une amélioration climatique.

Les bons plans des 10 Pieds :

Hébergement : La casa de Ana, appartement de 3 chambres avec cuisine, 10mn du centre-ville : 115 soles / nuit avec petit déjeuner. +51 943 560 805

Ana B&B

Driver : Sula est ponctuel et conduit super bien : +51 969 504 066

Restaurants :
El Riconcito minero : local, délicieux et très économique
Pasaje 150 : très bon mais haut de gamme, donc le prix qui va avec (pizzas au feu de bois délicieuses)

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