05/10/2018 : passage de la frontière terrestre et arrivée en Bolivie, à Copacabana
Comme convenu nous quittons notre hôtel à 6h15. A vrai dire on n’est pas mécontent de quitter Puno qui ne nous aura pas apporté grand-chose. Oui, il faut écouter les conseils qu’on nous donne…
En moins de 5mn nous arrivons au terminal terrestre, largement en avance… L’occasion pour Alban, qui n’est pas en grand forme, d’être pris de vomissements. Aïe, les 4 heures de trajets ne s’annoncent pas simples !! Le bus est correct comparé aux autres bus qui partent au même moment dans la même direction. Il est presque vide et nous pouvons tous bénéficier d’un siège (Baptiste ne paie pas mais on doit le prendre sur les genoux, sauf s’il y a de la place !).
Au bout d’environ 3 heures 1er passage de frontière à pied : nous descendons pour officialiser notre sortie du Pérou, marchons 300m et passons en Bolivie. Cela se passe globalement assez vite et environ 30mn plus tard le bus nous dépose à Copacabana.
Petit conseil aux futurs voyageurs : malgré la garantie du conducteur que vos affaires ne craignent rien dans le bus, prenez toujours vos affaires avec vous…
Une fois arrivés à Copacabana nous nous mettons à la recherche de notre toit : comme d’habitude, nous avons repéré 2 hôtels sur booking et optons pour le plus proche : après un bon quart d’heure de palabres nous obtenons le prix souhaité… ça nous arrange bien car personne n’était trop motivé pour marcher 15mn supplémentaires pour aller voir le second !!
Au cours de la suite de la journée on voit bien qu’Alban n’est pas en forme : il mange de moins en moins, a souvent des nausées et des vertiges. On surveille ça de près.
L’après-midi nous nous baladons sur la plage de Copacabana, qui ressemble à une véritable station balnéaire, et découvrons la ville : les rues montent et descendent en permanence, comme souvent dans le pays !
Le soir, malgré la fatigue Alban nous accompagne au Calvaire : une petite montagne qui surplombe la ville et qui offre une magnifique vue sur le lac. La montée se fait en 30mn et il y a 14 croix sur le parcours, avec un petit mirador à mi-chemin. On n’y est un peu tôt pour y voir le coucher du soleil mais c’est superbe !
A la descente nous allons directement dîner pour pouvoir nous coucher tôt. Là encore Alban n’avale rien, ce n’est pas bon signe…
06/10/2018
Au réveil, Alban, toujours pas en forme, est pris de vomissements. Il reste couché pendant le petit déjeuner.
Inutile de laisser traîner davantage, nous prenons la direction du centre médical local. Un premier diagnostic tombe : déshydratation importante, et taux d’oxygène trop faible. Le docteur décide de le faire hospitaliser pour les prochaines 24 heures pour qu’il puisse récupérer. Bye bye la séance d’école prévue et nous nous relayons auprès de lui. Bon, on est samedi et il enchaîne les matchs de foot à la télé, le moral n’est pas si mauvais !! Et quand il n’y a plus rien à regarder, on lui cède la tablette…Autant dire que tous les ingrédients sont réunis pour qu’il reprenne des couleurs !! 😉
Pendant ce temps là Baptiste et Clémence échappent également à la séance d’école et ne se lassent pas de jouer dans le jardin de la chambre. Le choix de l’hébergement a été bon !!
Martine et Gigi, que nous avons rencontrées dans le Canyon de Colca nous rendent une petite visite : nous échangeons une bonne partie de l’après-midi dans les transats au soleil, comme un air de vacances…
A la tombée de la nuit Baptiste accompagne Martine et Aurélie au sommet du calvaire pour y voir le coucher du soleil. Pourquoi une telle motivation soudaine ?? Pour y trouver une bille plate, comme celle que sa sœur a trouvé hier : il crapahute comme un cabri jusqu’en haut en cherchant partout ! Ce soir il y a plus de jolies couleurs que la veille malgré les nuages. Ouf, à la descente Baptiste trouve une petite perle, et il peut rentrer fièrement avec son trophée !
07/10/2018 : repos et repos !
Comme prévu, Alban reste au repos et nous adaptons notre programme : les balades et découvertes laissent place aux tâches administratives : et oui, même à plusieurs milliers de kilomètres il reste un peu de paperasse à effectuer.
En milieu de journée Alban est apte à pouvoir sortir. Il reste très faible et vu la faible alimentation depuis plusieurs jours n’a plus beaucoup de forces. Petit à petit il va falloir qu’il retrouve son appétit pour pouvoir continuer le voyage en pleine forme. Les médecins donnent leur accord pour une excursion le lendemain, nous allons donc réserver nos billets de bateau dans une agence avec laquelle nous avions eu un bon feeling…
Pas vraiment la tête à écrire plus aujourd’hui.
08/10/2018 : direction l’île du soleil… … … sous la grêle !
Lorsque le réveil sonne à 7h, fait plutôt beau et les lumières sur le lac sont magnifiques. Mais rapidement le ciel se couvre et lorsqu’on sort du petit déjeuner les premières gouttes tombent… Mais c’est lorsqu’on met nos sacs sur le dos en direction du port qu’il se met à pleuvoir fort, très fort : averse de grêle !!
On arrive sur le port à 8h15 (l’heure demandée !) et cherchons notre bateau. On nous indique un et nous prenons place… Au bout d’une dizaine de minutes, un gars vient nous voir pour nous dire que ce n’était pas le bon bateau. Certains se précipitent sur les derniers bateaux et nous sommes une quinzaine à nous retrouver à quai !!
Alors il est 8h45, on vient de se prendre 10mn de grêle sur la tête et on ne peut pas partir. Légèrement agacé je m’en vais direct à l’agence pour être remboursé. La femme qui m’a vendu les places fait la nunuche et ne comprend pas ce qui se passe, elle appelle le gars qui répartit les gens sur les bateaux et là, fièrement nous propose une solution : un bateau privé, « pour nous arranger », mais c’est juste 3 fois plus cher !
Pendant plus d’une heure nous errons sur la plage à la recherche d’un bateau. Nous sommes 10 : nous 5, Martine et Gigi, 1 péruvienne, 1 asiatique et 1 hispanique (quand le pays n’est pas identifié, je donne la région géographique !! 😉). Les locaux profitent de la situation et proposent des tarifs démentiels. Et au final nous voyons « notre » bateau partir avec 3 allemands à bord !! En réalité il a été privatisé par un tour operator et ceux qui ont acheté leurs billets pour faire un trajet groupé se retrouvent pris pour des abrutis.
Après une nouvelle scène un peu tendue j’embarque Baptiste sur un ponton pour aller voir quelqu’un : oui, j’avoue, je me suis un peu servi de Baptiste pour amadouer le capitaine afin de négocier un bateau privé à un tarif raisonnable ! Fièrement nous allons annoncer le tarif à nos camarades laissés en plan : pour 2€ de plus par personne nous pouvons partir tout de suite, sans attendre les départs de 13h30 (2€ c’est rien, mais pour eux ça veut dire beaucoup…).
Le trajet se passe plutôt bien…mais le capitaine cherche à économiser son carburant et ne met pas les gaz… 5mn avant d’arriver un méga orage éclate : bienvenue à l’isla de la lluva !!! Quand on jette un œil derrière nous on voit qu’il fait grand soleil à Copacabana….Serions-nous maudits ??? Zen…
Une fois débarqué sur l’île c’est sous un véritable déluge que nous nous mettons à la recherche de l’hôtel repéré sur booking…mais c’est que ça grimpe sur cette île !! On commence par plusieurs dizaines de marches qui achèvent Gigi et Alban. Ce dernier se retrouve rapidement sur le dos d’Aurélie puis sur le mien. Sa fatigue ne lui permet pas de monter la moindre côte ou le moindre escalier. Et ben je peux vous dire qu’à 4000m, l’effort est bien difficile !!
Une fois l’hôtel trouvé nous arrivons à prendre les 2 dernières chambres ! Ouf, car certains voyageurs qui passeront dans l’après-midi devront aller voir ailleurs ! Clémence est ravie car notre chambre n’ayant que 4 lits elle pourra dormir dans la chambre de Martine et Gigi qui en a 3 !
Nous passerons tout l’après-midi à discuter et jouer sur une terrasse au soleil (oui, de temps en temps on a droit à du soleil !!!) avec vue sur le lac, tout en observant les locaux passer pour aller travailler.
De leur côté les enfants jouent avec Elisabeth, la fille des propriétaires qui est absolument adorable. Elle fait essayer plusieurs tenues à Clémence, ils jouent à la marchande, etc… Malgré la barrière de la langue ils jouent tous les 4 super bien !
En fin de journée on se motive pour grimper au mirador . Les enfants préfèrent rester jouer ensemble et Gigi les gardera. La grimpette est sympa et la vue à 360° superbe. On ne s’attarde pas trop car au loin on aperçoit quelques éclairs qui se rapprochent : il ne faut quand même pas abuser, on a eu droit à un bel après-midi, on n’allait pas avoir un magnifique coucher de soleil en plus !!! 😉. A peine de retour à l’hôtel que l’orage éclate…il va falloir se motiver pour aller dîner !
09/10/2018 : retour à Copacabana et direction La Paz !
La nuit a été globalement bonne mais la fatigue reste présente chez tout le monde. Nous partons explorer le village en espérant pouvoir entrer dans son école. Malheureusement on s’y prend un peu à la dernière minute et nous ne disposons pas des autorisations nécessaires. Au retour il faut de nouveau porter Alban car la pente est trop raide et lui est toujours trop fatigué… Ouf, pour repartir ce sera que de la descente, on pourra le faire rouler !! 😉
Vers 12h nous quittons notre lieu de résidence pour entamer la descente vers le port : sur le chemin nous nous arrêtons déjeuner rapidement à une terrasse qui offre une vue plutôt sympa sur l’autre côté de lac (celui qu’on a connu sous la pluie la veille !!) On se remet rapidement en route pour arriver en avance au port afin d’éviter le cirque de la veille.
A 13h nous achetons nos billets retour et on nous indique le bateau : cette fois-ci c’est tout bon… Pendant notre attente nous observons des scènes de vie des locaux : une vingtaine de messieurs qui refont un toit (5 qui bossent, 15 qui regardent !!), des femmes qui tissent, des enfants qui jouent…
20mn avant l’embarquement nous nous positionnons sur le quai. Et derrière nous ce sont plusieurs dizaines de personnes qui font pareil…
Le capitaine fait monter ceux qui font un aller/retour sur la journée. Puis il détache les amarres, prêt à partir… la blague ! Le ton monte rapidement, et pendant une vingtaine de minutes il refusera de faire monter qui que ce soit d’autres alors qu’il n’y a que 5 péquins à bord.
Il nous indique d’autres bateaux qui sont archi-pleins ou qui partiront plus tard, donc nous refusons, et, au bout d’un certains temps il craque et tout le monde peut monter. Oui, tout le monde, c’est-à-dire beaucoup beaucoup trop de monde !! On doit bien être au double de sa capacité…
Et le meilleur est à venir… une de nos chères compatriotes entre sur le bateau en criant « moi j’ai un ticket je veux m’asseoir » (hey cocotte on a tous un ticket…) et ajoute en s’adressant à Martine : « déjà que vous avez bloqué le bateau 20mn… ». Cette charmante personne, probablement en vacances, était donc en train de passer ses nerfs sur nous alors que le bateau serait parti sans sa petite personne à bord. J’ai vraiment eu honte pour elle et son niveau de bêtise…
Le trajet est long, très long… Forcément, on est 2 fois plus lourd que le poids autorisé ! Quelques centaines de mètres avant d’arriver la moitié des passagers est débarqué sur un autre bateau pour éviter une amende… sans commentaires !
Une fois arrivés sur la terre ferme nous récupérons nous bagages pour partir en direction de La Paz. Le début de trajet sera animé, le conducteur (pilote ?) ayant décidé de nous faire valdinguer dans tous les sens ! A l’approche de la capitale bolivienne il se calmera un peu grâce aux bouchons et au trafic absolument saturé. Cette étape sera courte car nous apprécions toujours autant les grandes villes : dans moins de 48h nous descendrons donc plus au sud !
Cyrille
2 commentaires sur “Premiers pas en Bolivie : titicoupdemou et Isla del Sol”
Coucou les amis, toujours aussi passionnant de vous lire. Mais sincèrement, mon envie de vous accompagner s’amenuise parfois, face à vos péripéties. Il en faut de l’énergie, tout de même!!! Comme quoi, l’herbe n’est pas toujours plus verte à côté de chez nous… Mais les souvenirs s’accumulent, en famille, et ça, ça n’a pas de prix!
Bises à tous!!! Christine
Merci Christine ! En effet, parfois il y a quelques péripéties, mais c’est normal, on ne s’attendait pas à vivre 12 mois sans aucune difficulté avec tout qui allait parfaitement bien se passer !! Désormais les petits soucis de santé sont oubliés, nous allons pouvoir profiter pleinement de la fin de la Bolivie avant de rejoindre le Chili pour une nouvelle étape qui s’annonce très prometteuse !
Nous vous espérons en pleine forme avec une classe de GS bien sage ! 🙂
A très bientôt
Nous vous embrassons